Cette étude a analysé les exploitations agricoles du territoire de la coopérative Caudeval, à l'est du département du Lot, en se concentrant sur leur autonomie protéique. Le territoire est divisé en trois petites régions agricoles aux spécificités propres, mais globalement marquées par des sols à faible potentiel agronomique et des exploitations principalement dédiées à l'élevage de d'ovins et bovins allaitants et de caprins laitiers. Ces éleveurs sont à la recherche de plus d'autonomie afin de se soustraire des marchés économiques mondiaux et de réduire les risques associés à cette dépendance. Des enjeux environnementaux et une préoccupation accrue pour les attentes des consommateurs viennent renforcer cette recherche. L'objectif de l'étude était de caractériser le niveau d'autonomie du territoire et de mettre en avant les pratiques des exploitations influençant ce niveau d'autonomie. Une enquête réalisée auprès de 18 exploitations, a révélé un niveau moyen d'autonomie protéique de 77,4 %, avec des disparités selon les types de production. Les élevages de bovins et d'ovins viande sont les plus autonomes en protéines, avec des taux respectifs de 91,8 % et 81,4 %, tandis que les caprins laitiers sont bien moins autonomes (27,3 %). Des pratiques comme un faible chargement, une part élevée d'herbe dans la ration ou un faible renouvellement du troupeau favorisent cette autonomie protéique. L'herbe joue un rôle central dans ces systèmes, au détriment des cultures annuelles comme le maïs ensilage. L'étude souligne l'adaptation des exploitations locales face aux contraintes du territoire, visant à améliorer leur autonomie protéique.